6 novembre, 2025
QUÉBEC, le 6 novembre 2025 – Lors de la conférence de presse du 6 novembre 2025 concernant la planification de l’immigration du Québec pour la période 2026 -2029, le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, monsieur Jean-François Roberge, a mentionné que les étudiants étrangers seront priorisés pour l’accès à la résidence permanente dans la catégorie de l’immigration économique. Or, ses propos semblaient principalement faire référence aux cégeps et aux universités, sans reconnaître pleinement la contribution des centres de formation professionnelle, qui accueillent également des étudiants étrangers et répondent à des besoins criants du marché du travail québécois.
Éducation internationale souhaite exprimer sa préoccupation face au fait que le ministre n’ait pas mentionné les diplômé-e-s de la formation professionnelle, qui jouent pourtant un rôle clé dans la prospérité économique et le bien-être de nos communautés. Les étudiants québécois et étrangers de la formation professionnelle occupent des métiers essentiels, et parfois en grande pénurie, tel que préposé aux bénéficiaires, infirmier-ère-auxiliaire, soudeur-euse, machiniste, mécanicien-ne et charpentier-ère-menuisier-ère.
De plus, nous déplorons l’abandon du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) au profit du programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ). Les diplômés de la formation professionnelle peuvent difficilement se qualifier pour ce programme puisque moins de 30% des programmes de la formation professionnelle sont admissibles au permis de travail post-diplôme (PTPD), délivré par Ottawa, ce qui les empêchent d’accumuler les 12 mois d’expérience de travail nécessaires à l’admissibilité au PSTQ. Il sera impossible alors pour des diplômés de programmes des secteurs de la construction, de l’assainissement des eaux, de la mécanique et du secteur minier, entre autres, d’accéder à la résidence permanente via le PSTQ, et ce, malgré les importants besoins de main-d’œuvre dans ces domaines.
Le gouvernement du Québec documente lui-même les déficits de main-d’œuvre pour des métiers spécialisés en formation professionnelle, notamment pour des métiers essentiels à la réalisation de chantiers portés par ce même gouvernement. En ce sens, il apparait essentiel que les autorités mettent en place des leviers permettant aux centres de formation professionnelle de disposer d’outils efficaces pour attirer une clientèle étudiante internationale dans des programmes où il n’y a pas suffisamment d’élèves québécois pour combler les cohortes. Comme pour les cégeps et universités, cette clientèle internationale vient enrichir la formation, contribuer à la vitalité des régions et, à terme, soutenir le développement du Québec en tant que travailleurs qualifiés, francophones et intégrés dans les communautés qui les ont accueillis.
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Renseignements :
Manon Ménard
Conseillère en communication et marketing
Éducation internationale
mmenard@education-internationale.com