• fr
  • fr
    Éducation internationale
    Services aux centres de services scolaires
    Développement international
    Nouvelles
    Carrière
    Accès experts
    Contactez-nous

     

    ← Toutes les nouvelles

    COMMUNIQUÉ | Réponse d’Éducation internationale à l’annonce du 22 janvier 2024 du ministre canadien de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, M. Marc Miller

     

    31 janvier, 2024

    QUÉBEC, le 31 janvier 2024 – Le gouvernement du Canada a annoncé le 22 janvier 2024 un plafond temporaire de deux ans visant le nombre total de permis d’études accordés aux étudiants étrangers, tout en apportant des changements liés notamment à l’admissibilité des conjoint-e-s au permis de travail ouvert. Éducation internationale comprend l’importance de rajuster certaines politiques d’immigration canadiennes visant les étudiant-e-s internationaux. Cependant, en ce qui concerne la formation professionnelle au Québec, le ministre rate la cible.

     

    Rappelons que les étudiant-e-s internationaux viennent compléter des cohortes dans des programmes de formation professionnelle souvent en perte de popularité auprès des élèves québécois-es, dont plus d’une dizaine sont des programmes préparatoires à l’exercice de métiers dans le secteur de la construction. Sans ces étudiants, certaines cohortes ne peuvent démarrer, ce qui met un frein à la qualification d’une main d’œuvre hautement en demande un peu partout au Québec. De plus, les étudiants étrangers sont nombreux à rester après leur formation en tant que travailleurs, pouvant ainsi contribuer à réduire la crise du logement, ce même problème que le ministre Marc Miller vise à enrayer en ajoutant des obstacles à la venue d’étudiant-es internationaux intéressé-e-s par ces métiers. La mesure annoncée va donc à l’encontre de la problématique visant à être réglée par celle-ci. Mentionnons, pour rappel, qu’il y a près de 10 000 postes vacants dans le secteur de la construction en ce moment au Québec.1

     

    Nous avons entendu des autorités affirmer que les mesures annoncées n’auront pas d’impact pour le Québec. Ces propos portent à croire qu’il n’y aurait alors pas lieu de s’inquiéter à l’effet que les étudiants internationaux pourraient délaisser les programmes de formation au Québec. Cependant, il est important de préciser que la modification annoncée de l’admissibilité au permis de travail ouvert pour les conjoint-e-s aura des répercussions non-négligeables puisque ce sont plus de 30% des étudiants internationaux en formation professionnelle qui choisissent de venir accompagnés de leur conjoint-e2. Ces conjoint-e-s, spécifions-le, contribuent à pallier les besoins de main d’œuvre du Québec, sans pour autant ajouter une pression supplémentaire sur les besoins en logement puisqu’ils emménagent dans la même habitation que leur conjoint-e étudiant, les résidences étudiantes étant plutôt rares dans les centres de formation professionnelle du Québec.

     

    Finalement, les mesures annoncées envoient un message fort à la potentielle population étudiante internationale indiquant que le Canada et par conséquent, le Québec, est en train de lui fermer ses frontières. La multiplicité de changements règlementaires auxquels nous avons assisté ces dernières années contribuent à miner l’attractivité du Québec et du Canada.

     

    Éducation internationale appelle donc les différents paliers de gouvernement à agir, à réagir et à porter des actions concrètes concernant spécifiquement l’admissibilité au permis de travail ouvert pour les conjoint-e-s des étudiants étrangers. Il faudrait notamment porter à l’attention du ministre Miller que la formation professionnelle accueille des élèves brillants que nous mériterions d’attirer et de retenir au Québec et au Canada, et non seulement ceux issus des niveaux maitrises et doctorats, comme l’a laissé entendre le ministre lors de son point de presse du 22 janvier. Rajoutons également que, selon des données disponibles auprès de Statistiques Canada, analysées puis relatées par l’Institut de la statistique du Québec3, il y a un surplus de diplômé-e-s universitaires par rapport aux postes vacants au Québec, mais que la tendance est à l’inverse pour les détenteurs de diplômes pré-universitaires, notamment en formation professionnelle.

     

    Finalement, la Coopérative se tient prête et disposée à échanger avec les instances gouvernementales afin de maintenir un dialogue constructif et de trouver une solution en faveur de l’offre de formations professionnelles, des communautés et de l’économie du Québec.

     

    1 Enquête sur les postes vacants et les salaires, Statistiques Canada.
    2 Selon les données d’Éducation internationale sur les étudiants internationaux en formation professionnelle au Québec.
    3 Les postes vacants au Québec par trimestre (quebec.ca)

       

    À propos d’Éducation internationale

    Éducation internationale est une coopérative sans but lucratif de services de développement et de mobilité en éducation. Elle regroupe la majorité des centres de services scolaires et commissions scolaires du Québec. C’est au travers de son service de recrutement et d’accompagnement clé en main, Québec métiers d’avenir, que la Coopérative est mandatée par le ministère de l’Éducation du Québec afin de coordonner la promotion des études en formation professionnelle au Québec auprès des étudiant-e-s internationaux.

     

    — 30 —

       

    Renseignements :
    Manon Ménard
    Conseillère en communication et marketing
    Éducation internationale
    mmenard@education-internationale.com

    Retour au blogue